Franz Ferdinand – Franz Ferdinand – 09/02/2004

Franz Ferdinand - Franz Ferdinand

Le 9 février 2004 Franz Ferdinand sort son 1er album éponyme. Formé de Alex Kapranos (guitare et chant), Nick McCarthy (guitare, clavier et chant), Bob Hardy (basse) et Paul Thompson (batterie et percussion), Franz Ferdinand a dés le départ une revendication en tête. Il veut faire de la musique sur laquelle les filles puissent danser. Enregistré en Suède, cela ressemble à de la new wave qui aurait été remixée par le Bowie des seventies et couronnée par une montée d’amphétamines digne de la power pop. Des morceaux énergiques comme « Take Me Out », « Jacqueline », « This Fire » et « Come On Home » sonnent à la fois comme purement modernes et fièrement passéistes. Franz Ferdinand, formé au sein du cercle de l’école des arts de Glasgow, accorde autant d’importance au design graphique et à la présentation – comme le montre la pochette au style minimaliste soviétique – qu’à la musique.
Franz Ferdinand aurait pu être le groupe le plus prétentieux de la planète. A l’inverse, son premier album est la success story de 2004 avec plus de trois millions d’exemplaires vendus.

Television – Marquee Moon – 08/02/1977

Television - Marquee Moon

Le 8 février 1977 Television sort son 1er album Marquee Moon. Après avoir été présentés à divers labels, les musiciens signent chez Elektra en 1976. Richard Hell, bassiste d’origine du groupe, l’a quitté pour fonder les Hearbreakers avec Johnny Thunders. Il est remplacé par Fred Smith qui rejoint ainsi Tom Verlaine (guitare, chant et clavier), Richard Lloyd (guitare et chant) et Billy Ficca (batterie). Le résultat est un album de guitare qui ne ressemble à aucun autre. Débutant avec le bouillonnant « See No Evil », Verlaine et Lloyd entremêlent leurs guitares cinglantes dans une célébration de la misère urbaine et de la culture de rue. La chanson-titre de presque onze minutes a conduit certains à comparer Television à divers groupes hippies, mais ce n’est pas vraiment le flower power qui prime dans des morceaux comme « Prove It » ou « Guiding Light » : il s’agit tout simplement de puissance.

Fleetwood Mac – Rumours – 04/02/1977

Fleetwood Mac - Rumours

Le 4 février 1977 Fleetwood Mac sort son 13ème album (le 2ème avec cette composition) Rumours. Le batteur Mike Fleetwood et le bassiste John McVie vivent à Los Angeles depuis 1967. En 1974, avec Christine McVie, ils rencontrent le guitariste-auteur-compositeur Lindsey Buckingham et sa petite amie Steve Nicks. Le premier album issu de cette collaboration sort en 1975 et connait un certain succès. L’album suivant, Rumours, rejoint immédiatement la première place où il reste 31 semaines. Ses harmonies subtiles, sa maestria impeccable et son rock adulte en font une oeuvre excellente avec ses tubes incontournables  « Go Your Own Way », « Dreams », « Don’t Stop » et « You Make Loving Fun ». Ces petits bijoux, d’apparence légère,  ont pourtant un sujet sous-jacent plus sombre. Les enregistrements ont lieu alors que les McVie, ainsi que Fleetwood et son épouse, sont en plein divorce; Buckingham et Nicks sont aussi en train de se séparer. Tous ces problèmes ont inspiré le titre de l’album à John McVie qui constate que les chansons ressemblent à des rumeurs.

Iggy and the Stooges – Raw Power – 01/02/1973

Iggy and the Stooges - Raw Power

Le 1er février 1973 Iggy and the Stooges sortent leur 3ème album Raw Power. La pochette, présentant un Iggy Pop rebelle et provocant, symbolise parfaitement sa réponse aux difficultés rencontrées avant que cet album ne voie le jour. 
Considérant que Elektra est responsable de l’échec des 2 premiers albums du groupe, Iggy dissout les Stooges et fuit Detroit pour retrouver Bowie à New York. Sur les conseils de ce dernier, Iggy et son guitariste James Williamson s’envolent pour Londres où ils réengagent Ron et Scotty Asheton, la première section rythmique des Stooges, afin d’enregistrer Raw Power.  L’atmosphère respectable de la « bonne vieille Angleterre » ne tempère en rien le machisme tapageur de l’album et le résultat est conforme à son titre : il s’agit d’art brut, voire primitif. La guitare de Williamson et le martèlement des frères Asheton préservent la simplicité d’un album que  l’on ressent en profondeur.
Columbia déteste l’abum et demande à Bowie de sauver ce qu’il peut du « gâchis ». Heureusement, il reste fidèle à la vision d’Iggy et produit 8 morceaux qui influenceront les protopunks de Londres.

New Order – Technique – 30/01/1989

New Order - Technique

Le 30 janvier 1989 New Order sort son  5ème album Technique. Partiellement enregistré à Ibiza, le disque renferme l’esprit du phénomène acid-house qui déferle sur le Royaume-Uni à la fin des années 80. Le son unique de New Order, subtile alchimie guitare-basse-batterie, se diversifie et incorpore des rythmes acides frénétiques. Technique est un chef-d’Å“uvre de l’époque.
Le premier titre, « Fine Time », comporte un pastiche vocal incroyable de Barry White par un Bernard Sumner en forme vocale impressionnante. « Round and Round » est un formidable morceau de pure techno, tandis que « Love Less » et « Mr Disco » illustrent parfaitement le son des Baléares. Les paroles de Bernard Sumner, qui racontent l’échec de son mariage, contrastent avec une musique réjouissante réussissant la parfaite fusion entre la pop et la dance.
Grâce à la popularité croissante du légendaire club Haçienda à Manchester, que le groupe finance et détient pour moitié, New Order est alors aux premières loges de la plus grande révolution musicale britannique depuis le punk.

David Bowie – Station To Station – 23/01/1976

David Bowie - Station To Station

Le 23 janvier 1976 David Bowie sort son 10ème album Station To Station. En 1976, David Bowie a 29 ans et il est au plus mal. Il vit cloîtré dans sa maison de Los Angeles où il tente de se défaire de sa dépendance à la drogue et à l’alcool. Il commence à travailler sur un album au titre provisoire, Thin White Duke, un disque de soul avec les guitaristes Carlos Alomar et Earl Slick et le batteur Dennis Davis. La chanson-titre, et son intro industriel tout en grincements et bruits d’usine, est un récit épique et maussade sur la paranoïa née de la cocaïne. Le single « Golden Years » avec son riff inoxydable et son groove léger diffuse une intensité paralysante, tandis que « Stay » et « TVC 15 » sont tout aussi excellents.
Délaissant la soul synthétique pour le minimalisme électronique, cet album constitue une transition artistique et annonce la trilogie Berlinoise Low, « Heroes » et Lodger.

Eurythmics – Sweet Dreams (Are Made Of This) – 21/01/1983

Eurythmics - Sweet Dreams (Are Made Of This)

Le 21 janvier 1983 Eurythmics sort son 2ème album Sweet Dreams (Are Made Of This). En associant des sonorités synthétiques à des mélodies fortes et à une voix puissante, les musiciens pop et post-punk Dave Stewart et Annie Lennox ont bouleversé les années 80. Si les premiers singles « This Is The House » et « The Walk » n’ont pas percé, l’extraordinaire chanson-titre, avec son rythme de grosse-caisse martelé, sa basse rythmique synthétique lancinante et son refrain obsédant, devient un succès planétaire. C’est l’époque où MTV diffuse en boucle le clip avec une Annie Lennox qui, habillée en homme, expose un look androgyne et des cheveux courts couleur orange.
Au delà de l’éclectisme du disque – du sublime « This City Never Sleeps » à l’obsédant « Love Is A Stranger » – on retiendra surtout l’intensité émotionnelle de l’album.

The Rolling Stones – Between the Buttons – 20/01/1967

The Rolling Stones - Between the Buttons

Le 20 janvier 1967 les Rolling Stones sortent leur 5ème album Between the Buttons. Andrew Loog Oldham, manager du groupe à l’époque, le qualifie de « most English of Stones albums ». Avec cet album, les Stones s’éloignent, en effet, de leur racine R&B pour se rapprocher de la cohorte des groupes pop britanniques. On a parfois l’impression d’entendre les Beatles ou les Kinks ! Souvent considéré comme un album mineur, ce disque recelle pourtant des pépites comme « My obsession », « Complicated » ou « Miss Amanda Jones».
A noter que la version US de cet album contient également les 2 faces du single  « Let’s spend the night together » / « Ruby Tuesday » sorti cette même année. Qui dit mieux ?

The Pretenders – Pretenders – 19/01/1980

The Pretenders - Pretenders

Le 19 janvier 1980 les Pretenders sortent leur 1er album éponyme. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître : rarement un premier album aura été aussi proche de la perfection. Chrissie Hynde est largement responsable de cette réussite; elle a composé la majorité des titres et sa voix est d’une richesse incroyable. Mais les 3 musiciens qui l’accompagnent sont également parfaits : le bassiste Pete Farndon, le batteur Martin Chambers et surtout l’immense guitariste James Honeyman-Scott, malheureusement disparu trop tôt (2 ans après la sortie de cet album).
Parmi les 12 titres, on retiendra les très rock « Precious », « The Phone Call », « Tattooed Love Boys », les plus pop « Brass in Pocket » et « Kid » et surtout le somptueux et sombre reggae « Private Life ».

David Bowie – Low – 14/01/1977

David Bowie - Low

Le 14 janvier 1977 David Bowie sort son 11ème album Low. Il s’agit du premier album de la « trilogie berlinoise », où l’on retrouve également « Heroes » et Lodger. La première face est composée de morceaux rapides déchirés par la guitare de Carlos Alomar alors que la deuxième face, plus expérimentale, contient 4 morceaux de musique d’ambiance réalisés avec Brian Eno. Traduisant le psychisme désespéré de Bowie, ces expérimentations ont été essentielles dans l’ère post-punk, notamment pour la cold wave.
Joy Division, connu à l’origine sous le nom de Warsaw, s’était baptisé ainsi en l’honneur de l’effrayant « Warszawa », mon morceau préféré. Bowie lui-même reconnait ajourd’hui que Low a constitué l’un des sommets de sa carrière.